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Je vous propose dans cette section une petite anthologie de perles diverses pêchées çà et là dans des propos sur la musique.

De quoi faire un beau collier.

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Pianoforte? Piano carré?

Quand la présentatrice ne sait pas de quoi elle parle...

(cliquez sur le lien pour écouter, puis quittez la nouvelle page qui s'est ouverte pour revenir au texte)

Si l'auditeur a compris quelque chose, il est très fort et de toutes façons elle a tout faux. Notre présentatrice s'emmêle dramatiquement les pinceaux. Les pianos carrés (square pianos en anglais) sont des pianoforte au sens courant que ce terme a pris aujourd'hui : ils datent des débuts de l'instrument. Leurs cordes sont parallèles. Les pianos modernes, depuis la fin du XIXe siècle, ont des cordes croisées : les cordes filées graves passent partiellement sur les cordes aiguës en acier. Un coup d’œil sur internet (mais elle-même a oublié de le donner), et vous serez au parfum.

Ajoutons qu'elle a tellement bien préparé son émission qu'elle écorche le nom de la chanteuse, Emma Kirkby.

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N'importe quoi

Paris, printemps 1995 : grande exposition de violons et violoncelles vénitiens. Le catalogue s'ouvre sur un débat entre luthiers. Ce sont des célébrités dans leur domaine : E. Vatelot, Ch. Beares, B. Millant, R. Morel, J.-F. Schmitt, J-Ch. Graff.

Extrait (page 35) :

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C'est René Morel (1932-2011), luthier français installé à New York, qui profère ces énormités : le violoncelle de l'époque baroque, monté en grosses cordes de boyau ne joue que des notes longues, staccato et pizzicato sont impossibles. Personne ne le contredit...

Mais Monteverdi, Vivaldi, Haendel, Bach, et tous les autres n'étaient pas au courant : ils ont donc demandé aux basses de jouer des choses impossibles !

Parmi tant d'autres, un violoncelliste et compositeur italien : Giuseppe Maria Jacchini (1667-1727), exemples tirés de ses sonates de chambre (op. 2 et 3, 1695 et 1697) :

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Incroyable !

 

Cette fin d’année nous apporte un scoop renversant : Beethoven n’a pas toujours été sourd ! C’est l’une des révélations sensationnelles d’un documentaire diffusé sur France 2 le 14 décembre 2020 :

 

 

 

Je m’étais toujours demandé comment il avait fait pour écrire la « lettre à Elise » sans jamais avoir entendu une note de sa vie. J’avais même élaboré une théorie ingénieuse : un autre compositeur serait le véritable auteur de ses œuvres, trouvant plus « vendeur » de les attribuer à un individu notoirement sourd et en permanence mal luné. Le contraire du gentil et gracieux Mozart. Une des règles du marketing, n'est-ce pas d’innover?

Ma belle hypothèse tombe à l’eau. Déception...

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