top of page
Rechercher
  • François Picard

Pour Rivage des Arts - 1

Dernière mise à jour : 20 avr. 2021


Chères amies, chers amis de Rivages des Arts, j’ai le plaisir de vous accueillir sur mon site consacré à la musique. À celles et ceux qui pensent être totalement incompétents en la matière, je vais proposer une série de petits articles que j’espère accessibles au commun des mortels…


Sauf à raconter la vie des compositeurs, ou à échanger des avis subjectifs (j’aime, je n’aime pas), il est assez difficile de parler de musique. À la différence des arts plastiques, la peinture par exemple, la musique est insaisissable. On peut rester un moment devant un tableau pour le commenter ; en principe il ne s’envolera pas. La musique passe : l’arrêter, ou parler en même temps qu’elle, c’est la tuer.

De plus les mots utilisés pour décrire un tableau ou une sculpture relèvent pour la plupart du vocabulaire courant (couleurs, formes, géométrie…). Commenter une pièce de musique suppose l’emploi de termes plus ou moins ésotériques pour qui n’y a pas été initié.

Enfin, alors que nous pouvons avoir un accès direct au tableau (original ou reproduction), la musique exige l’intervention d’un ou plusieurs interprète(s).


Ceci dit, je fais le pari que vous êtes capables d’ouvrir les oreilles…



Nous allons commencer par quelque chose de très facile à entendre : le tempo, ou vitesse d’exécution.


Comparons trois versions d’un même morceau (si possible, utilisez un casque audio, la qualité sonore sera bien meilleure) :


Version A (pensez à interrompre le lecteur YouTube avant de passer à la suite) :



Version B :



Tout ceci est bien sérieux, et même un tantinet « ennuyeux »…


Passons à la version C :




Un peu plus vivant, non ?


Qui a raison ? Vous vous doutez de la réponse. La version C propose l’air original, dont les paroles (en allemand dialectal) n'incitent pas à la mélancolie :


Mer hahn en neue Oberkeet

Nous avons un nouveau gouverneur

An unsern Kammerherrn.

Avec notre chambellan.

Ha gibt uns Bier, das steigt ins Heet,

Il nous donne de la bière qui monte à la tête,

(etc.)


Problème : quelle idée les jeunes instrumentistes de ces orchestres peuvent-ils se faire de cette musique quand on la leur fait jouer ainsi ? La responsabilité de leurs professeurs me paraît lourdement engagée…


On peut toujours répondre qu’il s’agit d’étudiants, à qui on ne peut pas forcément demander d’aller plus vite.


Pour rester avec le même compositeur, et cette fois-ci avec des orchestres professionnels, écoutons une autre pièce :


Version A :



Version B :



Vous lisez sur l'étiquette du disque que le chef qui dirige la première version n’est autre que l’hypercélèbre Herbert von Karajan.

Je pense que vous ne connaissez ni le chef ni l’orchestre de la version B. Et pourtant c’est eux qui ont raison. Vous voulez savoir pourquoi ? Lisez donc l’article « révélations sur le menuet » de ce site, en sautant si besoin les passages techniques.


Comme quoi on peut être un grand chef pour le répertoire romantique, et ne rien comprendre à la musique plus ancienne !


A propos du premier morceau, voyez l’article « Se bécoter un brin ». Vous y entendrez une petite perle de 1930.


A bientôt, et n’hésitez pas à me faire part de vos remarques.


Note : pour accéder aux articles indiqués, revenez au menu principal.

77 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page